Né en 1985 à Mie au Japon, vit et travaille à Marseille.
L’œuvre de Fumika Sato se déploie autour de l’image sur papier, fusionnant photographie, couleur et techniques d’impression patrimoniale. L’artiste invite à une exploration de « l’entre-deux », un espace flottant et transitoire.
Dans son travail, expression plastique et technique dialoguent, repoussant chacune les limites de l’autre tout en respectant sa présence. L’équilibre trouvé à la frontière des éléments – les contraintes, l’encre, les couleurs, le support, la pression, les gestes et le paysage – permet à l’artiste d’explorer les espaces d’entre-deux.
“Vivant depuis longtemps à l’international, d’autres pays sont devenus ma maison. Le Japon natal n’en est pas pour autant devenu “étranger”. Cette condition me place dans un espace de flottement constant, une quête perpétuelle d’équilibre. Aidée par mes matières de création qui cohabitent à leur manière, je transfère, je pense, cette recherche d’équilibre sur les paysages qui m’évoquent le même flottement.”
Fumika Sato grandit dans l’atelier de sa famille à Mie-ken (Japon), où elle découvre très tôt le parfum particulier de l’encre de gravure. Diplômée de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, elle se forme à la gravure auprès de Ryuzo ONOE et à l’Université de Musashino (Tokyo).
Expositions individuelles : Galerie Kla à Antibes, Galerie Quadrige à Nice, Galerie Art06 à Nice, Galerie Susini à Aix-en-Provence.
Expositions collectives : Limited Edition Art Fair à la Fondation Boghossian à Bruxelles (Belgique), Woolwich Art Print Fair à Londres, Multiple Art Days, salon d’édition contemporain à Paris, Arteum à Châteauneuf-le-Rouge, Art-o-rama à Marseille, Galerie Charivari à Marseille, Manggha Museum of Japanese art and technology à Cracovie (Pologne), Tatsuno Art Project à Paris, Musée de Tapisserie à Aix-en-Provence, Galeria Art à Tatsuno (Japon), Théâtre de l’Agora scène National d’Evry et de l’Essonne, Galerie Susini à Aix-en-Provence, Château de Bouc-Bel-Air, Miramar à Cannes, Drôle Gallery à Tokyo, Château de Tatsuno (Japon), Centre d’art Sébastien à St Cyr sur Mer, Théâtre de Jeu de Paume à Aix-en-Provence.
Collections publiques : Bibliothèque National de Lausanne (Suisse), Manggha Museum, Japanese art and technology, Cracovie (Pologne), Médiathèque de Monaco, Fonds patrimonial, Monaco, Musée de la Marine et de l’Économie de Marseille, Marseille, Frans Masereel Centrum, Kasterlee (Belgique), Bibliothèque National de Luxembourg, Bibliothèque Départemental des Hautes-Alpes (Gap), Médiathèque de la ville d’Arles.
Dans ses séries d’estampes In between et Ligne de flottaison, l’artiste laisse transparaître sa culture japonaise où le shintoïsme est omniprésent et érige chaque élément naturel en esprit respecté. Ainsi dans les paysages représentés, le ciel rencontre la mer, la brume rencontre la terre, l’air rencontre l’eau, le jour rencontre la nuit. Chaque élément s’harmonise avec l’autre, cohabite, se nourrit de l’autre et enrichit l’autre.
Les instants capturés par les photos à l’origine des trois estampes sont ces temps furtifs qui apparaissent à la tombée de la nuit, au lever du jour à l’apparition de la brume. La sérigraphie en dégradé tente de traduire ces variations de teintes, entre chaque passage d’encre, les mélanges évoluent subtilement comme lorsque l’artiste contemple les forces vitales qui animent l’aube et le crépuscule sur le littoral d’Ise-Shima, région de Mie, Japon ou sur le plateau de Vence, dans le Sud de la France.
Le processus technique de la sérigraphie est volontairement apparent (accidents d’impression, passage de la racle, poussières de papier obstruant l’écran, etc). Comme si là aussi l’artiste souhaitait respecter le médium au lieu de le mettre au service de son art. C’est une sublimation très représentative du travail de Fumika Sato.
Dans ces deux séries l’artiste accueille tous les «accidents» techniques ou «imperfections», donnant à voir la cohabitation des éléments naturels et celle des matières utilisées pour créer. Les dégradés varient légèrement d’un exemplaire à l’autre.
